Macrocentrum cingulum as a biological control agent against Ostrinia sp.
Informations
- Funding country
France
- Acronym
- BIOCOSMAC
- URL
- -
- Start date
- 8/25/2008
- End date
- -
- Budget
- 522,198 EUR
Fundings
| Name | Role | Start | End | Amount |
|---|---|---|---|---|
| SYSTERRA Ecosystèmes, territoires, ressources vivantes et agricultures - 2008 | Grant | 8/25/2008 | - | 522,198 EUR |
Abstract
Ce projet est centré sur Macrocentrus cingulum Brischke, un Braconidae (Hyménoptère) parasitoïde de deux pyrales du maïs : O. nubilalis Hübner, présente en Europe et introduite en Amérique du Nord depuis un siècle, et O. furnacalis Guenée présente en Asie et en Océanie. Le maïs fait partie des trois céréales les plus cultivées dans le monde et la production actuelle est insuffisante pour couvrir les besoins alimentaires et le développement des biocarburants. En France, le rendement de cette culture est réduit d’environ 7% par les larves d’O. nubilalis. La présence de ce ravageur accroît également le risque de présence de mycotoxines en favorisant l’installation de Fusarium. Le contrôle de la pyrale du maïs représente donc un enjeu économique et sanitaire. Ce ravageur est combattu le plus souvent au moyen d’insecticides chimiques et, dans certains pays d’Europe comme l’Espagne ou la Roumanie, par la mise en place de maïs transgéniques Bt. Les risques sanitaires et environnementaux que fait encourir l’utilisation des premiers et l’opposition que rencontrent les seconds engendrent un regain d’intérêt pour les agents de lutte biologique. Les seuls agents de lutte biologique actuellement commercialisés sont les trichogrammes de l’espèce Trichogramma brassicae Bezdenko (produits sous licence INRA par la société Biotop), parasites des oeufs de pyrales utilisés en lâchers innondatifs. Biotop a développé la production et l’utilisation à grande échelle de cette espèce ce qui permet de traiter plus de 100 000 ha de maïs en France, soit 25% de la surface totale traitée contre la pyrale du maïs et 5 000 ha à l’étranger (Allemagne, Suisse, République Tchèque). L’efficacité reste toutefois limitée dans les cas de fortes infestations, notamment dans le Sud où le ravageur comporte deux générations par an, et pourrait être renforcée par des lâchers de M. cingulum. Cette espèce est présente en Europe sur O. scapulalis mais elle semble incapable de se développer sur les larves de la pyrale du maïs. En revanche, des tentatives d’introduction de M. cingulum à des fins de lutte biologique ont eu lieu aux Etats-Unis dans les années 1910 : elles ont échoué lorsqu’elles ont été faites à partir de souches européennes – prélevées sur O. scapulalis – mais elles ont réussi lorsqu’elles ont été faites à partir de souches asiatiques– prélevées sur O. furnacalis. Ceci peut s’expliquer de deux 12 manières non-exclusives : soit l’immunité populations européennes d’O. nubilalis est différente de celle des populations américaines de cette espèce, soit le taxon désigné sous le nom de M. cingulum en Asie est plus virulent que son homologue européen. L’objectif du présent projet est d’évaluer les chances de succès d’une production commerciale de M. cingulum d’origine asiatique ou américaine en Europe comme agents de lutte biologique contre la pyrale du maïs. Il mobilisera autour de la société Biotop des chercheurs spécialisés 1) dans l’écologie et l’évolution du genre Ostrinia (CBGP, Montpellier et EDB, Toulouse). 2) en taxonomie et morphométrie des Hyménoptères (MNHN, Paris), en phylogénie et phylogéographie moléculaires (CBGP, Montpellier) pour préciser la position taxonomique et la répartition géographique des différents taxons de M. cingulum, et 3) dans l’étude comportementale des interactions hôtesparasitoïdes (Ecolab, Toulouse) et dans l’étude des bases cellulaires (CBD, Toulouse) et moléculaires (BIVI, Montpellier) de l’immunité des insectes envers leurs parasitoïdes pour tenter de comprendre les raisons des succès ou échecs du parasitisme dans les différents cas.