Models of co-viability between agriculture and bird biodiversity
Informations
- Funding country
France
- Acronym
- FARMBIRD
- URL
- -
- Start date
- 1/5/2009
- End date
- 12/31/2017
- Budget
- 578,991 EUR
Fundings
| Name | Role | Start | End | Amount |
|---|---|---|---|---|
| BIOADAPT Adaptation des gènes aux populations. Génétique et biologie de l'adaptation aux stress et aux perturbations - 2013 | Grant | 1/5/2009 | 12/31/2017 | 578,991 EUR |
Organisations
Abstract
Les changements de l'agriculture en Europe, incluant intensification et déprise, ont conduit à une modification importante de la biodiversité, les populations d'oiseaux communs étant particulièrement touchées. Cette érosion est principalement due à la combinaison entre pertes d’habitats et dégradation de la qualité des habitats. Les interactions entre types et intensités des pratiques agricoles et abondance des oiseaux communs sont de nature complexe. En effet, les agroécosystèmes se caractérisent par (i) des dynamiques complexes, non linéaires ; (ii) des incertitudes, environnementales et économiques et (iii) les modulations des décisions des acteurs par les politiques publiques. La question de la conciliation des enjeux de production et de conservation de la biodiversité dans les espaces agricoles relève d’une démarche interdisciplinaire s’appuyant sur des méthodologies intégratives comme la modélisation. Celle-ci doit permettre l'articulation d’échelles spatiales différentes et traiter de façon non hiérarchisée les dimensions techniques, économiques et écologiques. L’ambition de ce projet est de produire des modèles qui, en s’appuyant sur l’approche contrôle viable, permettent de traiter la question de la conciliation pratiques agricoles / dynamique de la biodiversité. Les modèles à produire doivent également servir de support à (i) la conception et à l’évaluation de systèmes de culture et d’élevage garantissant la conservation de la biodiversité et (ii) à la conception et à l’évaluation de dispositifs de politiques publiques visant à favoriser la diffusion de ces systèmes. L’originalité du projet réside dans une approche en termes de dynamiques de co-viabilité des agro-écosystèmes en univers incertain, permettant de dépasser la recherche « d’optimums agro écologiques ». En nous appuyant sur le cas des oiseaux communs, nous formaliserons un cadre générique pour l’analyse du lien agriculture – biodiversité. Ce cadre représentera explicitement les moteurs de la qualité d’habitat que sont les usages et les pratiques et il intègrera leur pilotage par les politiques publiques. Ce projet s’organise en quatre tâches. Les deux premières portent sur le développement de modèles agro-écologiques formalisant le rôle moteur joué par les pratiques agricoles sur la qualité et l’hétérogénéité des 16 habitats pour les oiseaux. Ces modèles concernent deux types d’agro-systèmes : grandes cultures (T1) et prairies (T2). Ils articulent des échelles spatiales allant de la parcelle au petit territoire agricole. Ces modèles permettront de quantifier les niveaux d’hétérogénéité favorables au maintien de la biodiversité et compatibles avec les enjeux de production. La tache 3 vise à i) enrichir les modèles agro-écologiques en incorporant les déterminants économiques des systèmes agricoles puis ii) à simplifier ces modèles pour les utiliser au niveau macro-régional. La tache 4 porte sur l’utilisation des trois types de modèle décrits précédemment pour générer des scénarios de prospective dont le contenu sera élaboré avec les acteurs du compromis production / conservation. Trois terrains servent de support à ce projet. Ils représentent un gradient en termes d’intensité de l’agriculture et de son impact potentiel sur l’avifaune commune. Le poids relatif du second pilier de la PAC varie de faible à fort dans ces différents terrains. Cinq avancées principales sont attendues : (i) la construction de la notion de qualité d’habitat en lien avec les systèmes de culture ; (ii) l'identification des leviers dans les systèmes de culture pour satisfaire le compromis production / qualité d’habitat ; (iii) la quantification de l’effet des niveaux d'hétérogénéité des espaces agricoles sur la biodiversité ; (iv) la quantification des arbitrages entre production agricole et biodiversité oiseau dans une perspective de durabilité jointe et dans un cadre spatialement explicite intégrant le rôle moteur des politiques publiques sur les systèmes de production (v) l'évaluation par une approche scénario des effets de changements majeurs en termes de prix et de politique publique sur le compromis production/conservation de la biodiversité.