Evolution of a sporeforming food-borne opportunistic pathogen in the environment
Informations
- Funding country
France
- Acronym
- -
- URL
- http://www.agence-nationale-recherche.fr/projet-anr/?tx_lwmsuivibilan_pi2%5BCODE%5D=ANR-12-ADAP-0018
- Start date
- 3/1/2013
- End date
- 2/28/2016
- Budget
- 485,507 EUR
Fundings
| Name | Role | Start | End | Amount |
|---|---|---|---|---|
| BIOADAPT - Adaptation - des gènes aux populations. Génétique et biologie de l'adaptation aux stress et aux perturbations - 2011 | Grant | 3/1/2013 | 2/28/2016 | 485,507 EUR |
Organisations
Abstract
Le groupe Bacillus cereus sensu lato est composé de bactéries très proches sur le plan génétique, dont certaines possèdent des propriétés phénotypiques distinctes. Présentes de manière ubiquiste dans le sol sous forme de spores, ces bactéries sont capables de se développer dans le système digestif de certains insectes, et un certain nombre d’études récentes indiquent que la colonisation d'invertébrés, comme les insectes ou les vers, pourrait permettre d’accélérer l'émergence de nouveaux pathogènes de mammifère. En effet, plusieurs facteurs d’hôte (tissus et système immunitaire) sont semblables chez les vertébrés et les invertébrés. Cependant, les mécanismes moléculaires et physiologiques d'une telle adaptation ne sont pas connus. En particulier, on ignore dans quelle mesure un environnement hostile, comme le tube digestif d’un insecte, peut influer sur le potentiel d'adaptation des bactéries. Nous déterminerons si le passage de B. cereus dans un tube digestif d'insecte peut accélérer l'évolution des bactéries et conduire à l'apparition de nouveaux pathotypes. L’objectif est de cartographier, en utilisant la méthodologie de séquençage à très grande échelle (plate-forme SOLiD créée récemment dans l’unité MICALIS au CRJ INRA Jouy-en-Josas), les mutations ou divergences génétiques dans les bactéries au cours de leur passage dans l’hôte. Par ailleurs, dans le contexte de recherches sur des bactéries pathogènes d’intérêt potentiel pour les industriels il est également important d’être en mesure de détecter et de caractériser les gènes responsables de phénotypes complexes tels que la capacité des bactéries à se multiplier à basse température (psychrotolérance). L’objectif sera ici de répondre à la question: comment des bactéries de ce groupe ont-elles été capables de s’adapter pour pouvoir se multiplier au froid? Nous chercherons donc à identifier des mutants de souches ayant acquis une plus grande psychrotolérance afin d’évaluer le potentiel génétique d’adaptation de ces bactéries à des chutes de température. D’autre part, il a été montré que les plasmides et phages présents chez B. cereus pouvaient influencer l'évolution bactérienne et l'adaptation. Un autre objectif de ce projet sera de caractériser les dynamiques de transfert de plasmides de référence au sein du groupe B. cereus dans des contextes génomiques préalablement identifiés. Cette étude sera réalisée dans un microcosme naturel associé à B. cereus : l’insecte hôte. En effet, il a été montré que le transfert des plasmides était plus efficace chez l’insecte que dans des environnements artificiels de laboratoire. Cela suggère que les conditions rencontrées par les bactéries dans l’insecte (tube digestif ou hémocœle) influencent fondamentalement les dynamiques de transfert de plasmides. Différentes conditions environnementales et physiologiques seront testées pour analyser leur effet sur le transfert entre espèces de plasmides de type pXO1 et pXO2 et l'induction de prophages. Nous chercherons également à mettre en évidence et à caractériser d’éventuels comportements différentiels des plasmides en fonction des divers « background » des souches, mais aussi dans des situations de compétitions mutuelles. La recombinaison joue un rôle essentiel parmi les différents types d'événements catalysant des changements dans la structure des génomes bactériens. Les recombinases codées par les plasmides et les phages seront également caractérisées afin d’élucider leur rôle dans la plasticité génomique. La spécificité de ces recombinases ainsi que l’efficacité de la recombinaison en fonction du niveau de similarité de l’ADN et leurs conséquences sur la transduction sera mesuré. Ce projet vise donc essentiellement à identifier les gènes impliqués dans l'adaptation de bactéries au cours de l'interaction avec l'hôte. Le résultat majeur attendu est la découverte de nouvelles fonctions génétiques, qui pourraient être des marqueurs d’adaptation pour l'apparition de nouveaux pathogènes. /n