Prairies territories, Resources and Environment: The place and the role of grasslands in the agri-environmental and ecological management of a polyculture-livestock territory.
Informations
- Funding country
France
- Acronym
- PRAITERRE
- URL
- -
- Start date
- 10/3/2005
- End date
- 10/3/2008
- Budget
- 402,001 EUR
Fundings
| Name | Role | Start | End | Amount |
|---|---|---|---|---|
| Programme fédérateur "Agriculture et Développement Durable" (ADD) - 2005 | Grant | 10/3/2005 | 10/3/2008 | 402,001 EUR |
Abstract
Au sein des territoires de polyculture-élevage, la prairie et les cultures fourragères pérennes jouent un rôle essentiel dans certaines fonctions environnementales, (i) maintien de la qualité des sols, (ii) régulation du cycle de l’azote et maintien de la qualité des eaux, (iii) séquestration du carbone dans les sols, (iv) maintien de la biodiversité microbienne et faunistique des sols, de la végétation et des communautés d’insectes, de mollusques, micromammifères qui sont des ressources alimentaires pour tout un cortège d’oiseaux à forte valeur patrimoniale. En plus de ces effets directs, les prairies ont des effets indirects via les interactions spatiales et temporelles avec les surfaces de cultures annuelles dans le cadre des systèmes de culture et de production où elles sont insérées. Or ces territoires tendent vers une uniformisation des modes d’occupation des sols et une simplification exagérée des rotations du fait d’une spécialisation vers la production céréalière et une utilisation moindre de prairies par les exploitations d’élevage restantes. Le découplage des aides de la PAC est une opportunité à saisir pour freiner cette évolution et si possible en renverser la tendance, en concevant un développement territorial plus durable grâce à un meilleur équilibre et une plus grande interdépendance entre activités céréalière et d’élevage au sein d’un même territoire. Plusieurs hypothèses de travail définissent les objectifs scientifiques de ce projet : (1)- La simplification des assolements céréaliers et l’uniformisation des paysages qui en découle, ne permettent plus de préserver (i) la qualité des eaux, (ii) la qualité des sols, et (iii) la biodiversité. Il s’agit d’un constat qu’il convient cependant de préciser et de quantifier. (2)- Le maintien d’un minimum d’élevage (ou sa réintroduction) utilisant des surfaces de prairies doit permettre le maintien d’un certain nombre de services environnementaux et écologiques, ainsi qu’une activité rurale plus intense au sein des territoires céréaliers. Il s’agit de proposer un mode d’occupation des terres qui soit non plus seulement basé sur des contraintes réglementaires (bandes enherbées, jachères…), mais sur une activité de production agricole ayant sa propre logique économique et sociale et participant ainsi à un développement rural local. (3)- Les services environnementaux seront obtenus (i) par les effets directs des surfaces en prairies sur les cycles biogéochimiques et la biodiversité, et (ii) par leurs effets indirects via les interactions spatiales et temporelles positives avec les systèmes de production céréaliers. Il s’agit de « revisiter » les effets « prairie » à la lumière des exigences environnementales pour optimiser le compromis entre fonction de production et fonctions environnementales. (4)- La spécialisation des exploitations étant une tendance lourde, les interactions entre surfaces prairiales et systèmes de culture céréaliers devront en partie s’effectuer via de nouveaux modes d’organisation entre exploitations spécialisées, à une échelle locale, qu’il conviendra de concevoir et de mettre en place. En effet, à une échelle territoriale plus large que la seule exploitation agricole de nouveaux degrés de libertés peuvent émerger du fait des interactions spatiales possibles entre systèmes de production. (5)- Une plus grande autonomie alimentaire des troupeaux à l’échelle locale permise par ces interactions entre cultures et élevage peut conduire à une meilleure valorisation des produits animaux dans le cadre des filières. Ceci implique la prise en compte des stratégies des filières animales et végétales pour qu’une stratégie territoriale commune soit mise en œuvre. Ce projet se déroulera dans la Région Poitou-Charentes qui se singularise par une agriculture en voie de spécialisation, des conflits autour de la gestion de l’eau, et des enjeux majeurs en terme de biodiversité. La problématique « biodiversité » sera analysée dans un projet ECOGER conjoint. Les de