Biodiversity Loss: Understanding changes in Ecosystem composition and functioning - Application to bird and plant communities in France
Informations
- Funding country
France
- Acronym
- BLUE
- URL
- -
- Start date
- 11/6/2006
- End date
- -
- Budget
- 300,000 EUR
Fundings
| Name | Role | Start | End | Amount |
|---|---|---|---|---|
| JCJC Jeunes chercheuses et jeunes chercheurs - 2006 | Grant | 11/6/2006 | - | 300,000 EUR |
Abstract
Contexte scientifique et objectifs du projet Pour faire face à l'importante érosion actuelle de la biodiversité et « assurer d'ici à 2010 une forte réduction du rythme actuel de perte de diversité biologique aux niveaux mondial, régional et national », il est nécessaire de pouvoir quantifier la diminution de la biodiversité, mais également d'identifier les mécanismes responsables de ses changements et du fonctionnement des écosystèmes. Classiquement, on quantifie la perte de biodiversité en estimant des taux d'extinction, en mesurant la diminution moyenne d'abondance des populations (quand des données de suivis à long terme sont disponibles) ou, plus récemment, en construisant des indicateurs de biodiversité qui informent sur la composition des écosystèmes. Cependant, toutes ces approches ont été mises au point en considérant les espèces comme équivalentes. Or, on sait que les différences entre espèces peuvent jouer un rôle central dans le fonctionnement des écosystèmes et leur stabilité ; il est donc primordial que ces différences entre espèces soient prises en compte. Ce projet a pour objectif général l'étude de la dynamique spatio-temporelle de la biodiversité fonctionnelle, en utilisant d'une part des suivis de populations à long terme et d'autre part de nouveaux outils statistiques prenant en compte les différences fonctionnelles entre espèces pour analyser les variations de la biodiversité en relation avec les variations environnementales et les traits d'histoire de vie des espèces. Description du projet, méthodologie Dans cette optique, nous allons dans un premier temps mettre en place un suivi à long terme des populations de plantes communes en France, mais aussi exploiter un jeu de données déjà disponible pour les populations d'oiseaux (programme STOC, MNHN). Dans un deuxième temps, nous collecterons des informations permettant de quantifier les différences entre espèces à partir de leurs traits d'histoire de vie, de leur niveau de spécialisation écologique en utilisant un indice de spécialisation récemment développé, et de distances phylogénétiques estimées par des données de séquence. En parallèle, nous développerons de nouveaux outils statistiques pour construire des indicateurs de biodiversité qui prennent en compte les différences entre espèces. Finalement, nous utiliserons ces méthodes statistiques et les données que nous avons récoltées pour analyser les variations spatio-temporelles de la biodiversité fonctionnelle chez les oiseaux et les plantes. Résultats attendus Grâce à la grande complémentarité de nos compétences (génétique et écologie des populations, phylogénie, écologie des communautés et statistiques), nous aborderons plusieurs problématiques liées au rôle des variations environnementales (d'origine humaine) ou des traits d'histoire de vie des espèces dans l'érosion de la biodiversité. Plus particulièrement, nous nous intéresserons aux questions suivantes (1) quel est le rôle des traits d'histoire de vie dans la susceptibilité des espèces aux changements environnementaux ? (2) l'érosion actuelle de biodiversité, en termes d'extinctions d'espèces ou de déclins de populations, se traduit-elle par une érosion de la biodiversité fonctionnelle (ce qui aurait des conséquences importantes pour le fonctionnement et la stabilité des écosystèmes) ? (3) quelle est la distribution spatiale de la biodiversité fonctionnelle et, en particulier, existe-t-il des différences de variations temporelles entre habitats (par exemple aires protégées vs. non protégées) ?